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Iris HellenIris Hellen

Entretien avec Iris Hellen

6 juin 2017par MadameLit0

par MadameLit

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Interview d’ Iris Hellen…

Comme vous l’avez constaté, je vous ai parlé récemment d’une saga qui m’a marquée, Mad About You de Iris Hellen. Alors qu’Iris est une nouvelle venue dans le monde de l’écriture et de la romance, elle a accepté de jouer le jeu des questions / réponses afin que vous puissiez mieux la connaitre et aussi vous faire découvrir le monde de Mina. Je la remercie infiniment de la patience avec laquelle elle pris le temps de me répondre alors qu’elle voyageait.

Merci Iris, et place aux questions 😉

Entretien avec Iris Hellen

1/ Bonjour Iris, les internautes et vos lecteurs aimeraient en savoir plus sur vous, pouvez-vous vous présenter en quelques lignes ?

Bonjour Ségolène, je m’appelle Iris (c’est mon vrai prénom !) et je vis en région parisienne. J’écris depuis peu et la série Mad About You est ma toute première expérience littéraire. Rien ne me prédisposait vraiment à me lancer dans la New Romance puisqu’après mes études, j’ai commencé à travailler dans la finance. Puis à un certain moment de ma vie, j’ai eu envie de me rapprocher un peu plus de mes deux enfants, que je ne voyais pas assez, ainsi que d’explorer d’autres facettes de ma personnalité. C’est pourquoi j’ai bifurqué vers la création de bijoux : après m’être formée auprès d’un artisan joaillier, je me suis lancée. Donc pour résumer, j’ai mené une vie pleine d’expériences vraiment diverses et variées…

2/ Travaillez-vous en dehors de l’écriture ? Si oui, comment arrivez-vous à concilier les deux ?

J’ai la chance d’avoir un atelier où je peux créer mes bijoux mais aussi recevoir des élèves et leur enseigner les principales techniques de la bijouterie. Ca me permet de rester en prise directe avec le monde extérieur et de ne pas m’enfermer dans ma bulle. Et comme je suis maîtresse de mon emploi du temps, je peux l’organiser de telle façon à y laisser des moments consacrés à l’écriture.

3/ A quel moment avez-vous réalisé que vous souhaitiez devenir écrivaine ? Quel a été le moment déclencheur ?

Je vais casser les idées reçues mais pour ce qui me concerne, je n’ai pas écrit dès mon plus jeune âge. Au contraire, c’est venu sur le tard. A une certaine période de ma vie, j’ai découvert la New Romance et j’ai dévoré des tonnes de romans. Mais ceux qui étaient vraiment originaux étaient finalement assez peu nombreux et cela m’ennuyait. Alors par jeu, presque par défi, j’ai pris la plume et je me suis laissé porter par mon inspiration. Mad About You est né comme cela.

4/ Quelle est votre journée type d’auteur ? Avez-vous des rites quand vous écrivez ?

J’écris toujours pendant la journée, assise sur mon lit et l’ordinateur sur les genoux. L’image de l’écrivain qui crée dans sa cuisine en pleine nuit, ça n’est donc pas pour moi ! J’ai besoin de silence… et d’internet, pour mes recherches. En effet, outre l’histoire d’amour en elle-même, j’aime créer un univers où les personnages sonnent vrai. D’où un gros travail d’investigation sur les métiers, les milieux, les endroits, les vêtements, etc.

5/ Le tome 3 de votre saga Mad About You sort le 7 juin prochain, à cette occasion pouvez-vous nous en dire plus sur l’histoire de cette saga ?

Mad About You retrace trois ans de la vie de Mina, une jeune fille brillante mais issue d’un milieu très modeste qui, pour payer ses études, n’a pas eu d’autre choix – à un certain moment de sa vie – que de se prostituer. Elle va rencontrer l’amour, mais son chemin sera néanmoins semé d’embuches. Mon héroïne est donc une espèce de Cendrillon des temps modernes, qui va devoir se battre pour obtenir le droit de mener sa vie comme elle l’entend.

Entretien avec Iris Hellen

6/ Où avez-vous puisé vos inspirations ?

Il y a des éléments autobiographiques (les origines grecques, les belles études, la finance, l’art…) et de la fiction (tout le reste !). J’ai essayé de mélanger souvenirs et fantasmes pour nourrir mon récit. J’ai beaucoup travaillé également à partir d’articles de journaux, notamment sur la prostitution des étudiants en France, qui est un sujet de société assez méconnu mais malheureusement bien réel. J’avoue que je suis la première étonnée à voir où mon imagination m’a menée ! Si on m’avait dit, il y a quelques années, que j’écrirais un roman en trois volumes, soit plus de 1200 pages, j’aurais bien ri ! Et pourtant, au final…

7/ Au détour de mes lectures, j’ai souvent relevé des références inhabituelles, mais cependant assez pointues, telles que des données épidémiologiques et économiques. Quelles sont vos sources et comment vous documentez-vous ?

C’est vrai qu’à la base, j’avais envie d’écrire une histoire qu’en tant que lectrice,  j’aurais aimé pouvoir lire. Donc riche en scènes sensuelles, certes, mais aussi riche en références de toutes sortes. Du coup, effectivement, on voit transparaître l’ancienne étudiante à Sciences Po ou l’ancienne golden girl que j’ai été… Je pense qu’érotisme et culture ne sont pas inconciliables, bien au contraire ! Et qu’en chaque lectrice, il y a certes une femme qui a envie de vibrer et de rêver, mais aussi d’être étonnée et nourrie intellectuellement. J’écris pour ces femmes-là.

8/ Parlons un peu des personnages de vos romans. Comment les décririez-vous ? Avez-vous une préférence ?

Disons avant tout que pour moi, personne n’est soit tout à fait gentil, soit tout à fait méchant. J’aime mélanger les choses, les rendre plus complexes, et au final désarçonner le lecteur et l’obliger à se poser des questions. Donc nous avons Mina : une fille brillante mais très jeune et parfois impulsive. Engluée dans une double vie qui lui pèse plus que tout et dont elle ne sait comment sortir. Elle va rencontrer Louis, un homme qui va la bouleverser et lui redonner l’espoir. Malheureusement, leur histoire va être contrariée et d’autres personnages vont prendre une dimension à laquelle le lecteur ne s’attendait pas forcément. Je ne peux guère en dire plus sans risquer le spoiling… Sachez néanmoins que tous les personnages ont leur importance, y compris ceux qui ont des rôles secondaires, et que je me suis attachée à tous les décrire avec autant de précision que possible.

9/ J’ai eu la chance de lire les trois tomes de Mad About You, dont le tome 3 qui sort le 7 juin prochain, et Mina l’héroïne a des origines grecques. Je crois savoir que vous aussi. Par ailleurs d’autres similitudes, tel que le monde de la finance, y sont aussi répertoriées. A quel point vous êtes-vous inspirée de votre propre histoire pour créer ce personnage emblématique ?

Pour le personnage de Mina, je suis partie de choses que je connaissais bien, vous avez raison : les belles études, la finance, les origines grecques, le physique aussi (une brune bouclée…). Et puis j’ai peut-être aussi cherché à « signer » mon œuvre, un peu comme Hitchcock le faisait avec ses films ? Comme moi, Mina est née un 30 novembre et l’agence de Michelle, sa bookeuse, s’appelle IPS (mes initiales !). Après, pour le reste, c’est de la fiction pure. C’est d’ailleurs parce qu’il ne s’agissait pas d’un récit autobiographique qu’un éditeur de renom, dont je tairai le nom, a refusé mon manuscrit ! C’est vous dire…

10/ Vous abordez le sujet de la prostitution dans le milieu étudiant, comment vous est-il venu à l’idée de traiter ce sujet et cela vous tient-il à cœur ?

Tout est parti d’un article qui m’a interpelée. Cet article parlait d’un étudiant sur 60… C’est peu et beaucoup à la fois. De plus on sait que le prix des grandes écoles en France a véritablement explosé au cours des quinze dernières années. Accéder à ces écoles d’élites, lorsqu’on vient d’un milieu très modeste, est donc de moins en moins évident. Par ailleurs, il y a quelques années, quelques films ont été réalisés sur le même sujet (je pense à « La crème de la crème » ou encore à « jeune et jolie ») et ont beaucoup dérangé. Peut-être avais-je envie de déranger, moi aussi, au travers de la New Romance ? Ce qui m’intéresse justement dans ce genre littéraire, c’est qu’il reflète l’évolution des mentalités. Alors si depuis les fameuses 50 Nuances de Grey, le BDSM est sorti de son ghetto d’origine, je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas aborder des sujets d’actualité et amener le lecteur à s’interroger. Je ne fais pas une apologie de la prostitution, loin de là ! Mais refuser d’en parler sous prétexte que ça casse tous les codes traditionnels de la romance, je m’y refuse. Je crois que l’avenir de la New Romance est là : dans le fait que de plus en plus d’auteurs osent parler de choses qui dérangent. Et je trouve cette évolution passionnante.

Entretien avec Iris Hellen

11/ Aimez-vous lire ? On dit souvent qu’il faut beaucoup lire pour écrire, qu’en pensez-vous ?

Oui j’ai toujours aimé lire, depuis toute petite. Je n’ai pas de genre de prédilection, tout m’est bon du moment que c’est bien écrit. Maintenant faut-il beaucoup lire pour écrire ? Je ne me prononcerai pas. Je crois qu’il faut avant tout écrire avec son cœur et ses tripes, sans se soucier de savoir si c’est conforme à ce qu’on a lu par le passé, et surtout sans tomber dans l’imitation. Et il faut écrire une histoire qu’on aurait aimé lire. C’est à cette seule condition qu’on y trouvera de la satisfaction. Et le lecteur sentira cela.

12/ Que lisez-vous en ce moment ? De quoi se compose votre PAL ?

Je reviens d’une semaine de vacances en Grèce et j’ai emporté différentes choses… Une New Romance qu’on m’a conseillée (Hors de Portée de Georgia Caldera), que j’ai trouvée bien écrite et sympa. Deux blockbusters très efficaces chacun dans leur genre (J’ai toujours cette musique dans la tête d’Agnès Martin-Lugand ainsi qu’Un Appartement à Paris de Guillaume Musso). Enfin De la Beauté, de l’anglaise Zadie Smith, qui retrace l’histoire d’amour et de haine entre deux familles d’universitaires. Puis je me plongerai avec délice dans le deuxième tome du fameux Maestra de LS Hilton, histoire de découvrir la suite des aventures de son anti-héroïne si antipathique mais si brillante en même temps…

13/ Pouvez-vous nous raconter un moment insolite de vos moments d’écriture ?

Insolite ? Eh bien je vais sans doute vous paraître un peu bizarre mais il y a deux ou trois scènes que j’ai écrites et dont la relecture m’a bouleversée. Je vous assure que j’avais une grosse boule dans la gorge et des larmes dans les yeux ! Et quand je les ai relues quelques semaines plus tard, l’émotion était intacte. Donc je suis quelqu’un qui est capable de se faire pleurer toute seule en écrivant des trucs tout droits sortis de son imagination. J’espère que ça se soigne, docteur !

14/ Madame Lit souvent au lit… Et vous ?

Je lis souvent au lit, moi aussi. Ou bien sur un transat quand j’ai la chance de partir au soleil. J’aime moins lire dans les transports en commun, sans doute parce que j’ai besoin de calme et d’isolement.

15/ Un mot pour vos lecteurs…

Déjà un grand merci, bien sûr. Je me rends bien compte qu’à la base, j’accumule les handicaps : personne ne me connait encore dans l’univers de la New Romance, j’ai choisi un sujet difficile (la prostitution), et j’ai pondu plus de 1200 pages ! Je comprends parfaitement qu’on puisse se dire « ouf ! Ai-je vraiment envie de me lancer là-dedans ? ». Donc merci du temps que vous avez choisi de consacrer à Mad About You : j’espère que cette lecture vous plaira, vous surprendra mais aussi vous touchera et vous fera rêver. Et j’espère que Mina saura vous convaincre de sa sincérité.

Entretien avec Iris Hellen

Portrait chinois ou grec : si tu étais…

Un rêve : éradiquer la faim à travers le monde. Si seulement les ressources de notre planète étaient mieux gérées…
Un fantasme : lisez Mad About You et vous en aurez un aperçu
Un dessert : un seul ??? Pff… alors un Opéra.
Un cocktail : Un seul ??? Pff… alors un gin tonic, comme c’est le cas pour mon héroïne Mina.
Un livre : Orgueil et Préjugé de Jane Austen.
Un film : All About Eve de Joseph Mankiewicz.
Un prénom : Iris (j’aime beaucoup mon prénom, honnêtement !).
Une qualité : la loyauté.
Un défaut : la susceptibilité.
Un métier : psychanalyste.
Un sportif : Véronique et Davina. Elles ont beaucoup fait pour démocratiser le sport !
Une ville : Rome.
Une religion : toutes car elles parlent toutes d’amour et d’espoir, à la base.
Un proverbe : Rien ne sert de courir, il faut partir à point.
Un principe : prendre le temps d’écouter avant de parler.
Une saison : l’été, de préférence sur l’île de Samos en Grèce.

Encore merci de m’avoir accordé cette interview et votre temps !

(Je vous rappelle, que le tome 3 sort demain, mercredi 7 juin sur toutes les plateformes de téléchargement légales 😉 Cliquez sur chaque couverture pour être rediriger vers un lien d’achat !)

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